Au soir de l’épreuve disputée, le week-end dernier, sur le circuit de Maasmechelen en Belgique, Olivier Bossard positivait la situation et avait bien raison de le faire. En effet, au soir de cette 6ème manche du Championnat d’Europe, il conservait sa place de 3ème du classement général et se rapprochait même de la seconde marche du podium occupée actuellement par le Tchèque Kalny (206) qui n’a pas encore décompté le résultat qui lui faudra, impérativement, enlever de son « compteur » à la fin de saison, chose déjà faite par Olivier Bossard. Avant de reprendre la route pour se rendre au Pays Bas pour la 7ème manche du Championnat, nous avons fait avec Olivier Bossard un point sur sa prise de contact avec sa toute nouvelle Citroën C2 Super 1600 ainsi qu’un petit tour d’horizon sur son programme de fin de saison.
Olivier Bossard |
Serge Duquesnoy : « Après cette épreuve Belge, vous êtes toujours dans les « cordes » des objectifs que vous vous étiez fixé en début de saison. Vous avez conforté votre position en rentrant à nouveau en finale A avec votre toute nouvelle Citroën C2 Super 1600. Comment analysez-vous ce week-end Belge ? »
Olivier Bossard : « Je n’ai jamais varié dans ma position concernant l’objectif que j’avais en début de saison, à savoir une marche du podium européen. En Belgique, si De Keersmaecker et Kalny sont devant moi, en revanche je reprends des points à Cermäk. Je ne peux donc que positiver cette sortie. »
SD : « Comment s’est passé cette prise de contact avec cette Citroën C2 Super 1600 et que pensez-vous de vos premiers résultats avec elle ? »
Olivier Bossard : « C’est une voiture totalement neuve que je découvrais en course, à l’occasion de ce meeting. Il fallait que je trouve les bons compromis entre elle et mon pilotage et surtout la mettre rapidement en condition. Comme je l’ai expliqué au soir de la 1ère journée de course, le « feeling » ne s’est pas fait de suite. Ma force avec la Saxo Kit Car venait des départs. Avec la Citroën C2 Super 1600 ce fut ici ma faiblesse. En revanche, cotés performances, j’ai la satisfaction d’avoir réalisé lors des séries et des manches des tours plus rapides que ceux de Kalny qui a remporté la finale. Je pense que l’auto a le potentiel de mes ambitions mais quelle manque de roulage et de set up.»
SD : « Lors de cette manche, nous avons découvert dans cette division D1/A de nouveaux noms de pilotes que nous n’avions pas remarqué en début de saison comme les Belges Cokelaere (Honda Civic), Van Beers (Clio) et le Hollandais Van De Wefe (Yaris). Pensez-vous que cette division monte en puissance au même rythme que la D1 « esprit WRC » ? »
Olivier Bossard : «Cette division est appelée dans un très proche avenir à remplacer la D2 actuelle. Beaucoup de pilotes sont déjà passés de D2 en D1 avec des autos performantes et je pense que ce n’est que le début de l’évolution de cette division 1A déjà très huppée.
SD : « Après la Hollande, vous ferez un petit break avec l’Europe puisque vous ne reprendrez la direction de ce Championnat que le 15 Septembre en Pologne. Confirmez-vous que vous serez bien présent à Lohéac et peut-être en fin de saison à Essay et à Dreux ? »
Olivier Bossard : « Je me dois d’être présent à Lohéac et cela pour des raisons précises. En premier lieu, il est difficile de ne pas participer, de l’intérieur, à cet évènement populaire extraordinaire qualifié de « grand messe » de la discipline Française. Pour ce qui est de la fin de saison, il est fort possible que je sois à Essay et à Dreux sur le nouveau circuit qui est parait-il digne de l’Europe. »
SD : « Pouvez vous, dès à présent tirer un 1er bilan sportif et commercial de cette saison tant au niveau de votre présence comme pilote que de votre investissement avec votre société « Bos Engineering ? »
Olivier Bossard : « Ce sont deux choses qu’il faut pas mélanger mais qui sont absolument complémentaires ! Le fait d’avoir démontré, en compétition, que nos produits étaient fiables nous a bien sûr ouvert de nouveaux horizons côté clientèle, aussi bien en France qu’en Europe. J’ai pour habitude de ne pas mélanger ma passion : celle de pilote et mon métier : celui de concevoir des amortisseurs et des suspensions hautes performances destinés à la compétition. Mon investissement sportif n’est que du bonheur d’en apprendre un peu plus chaque week-end quand à mes produits, il faut interroger dans les paddocks ceux qui nous ont fait confiance. »
Serge Duquesnoy