Depuis l’ouverture de la saison, la seule épreuve où Laurent Chartrain a fait un meeting presque complet, remonte à la manche Française du Championnat d’Europe, en Mai à Essay. Depuis cette date, le pilote de l’ASA des Ducs a cumulé les « galères » de toutes sortes et n’a jamais eu l’occasion de s’exprimer comme il sait le faire puisque sa Clio WRC a été victime de nombreux problèmes puis finalement, à Lavaré, d’un ultime problème (joint de culasse) ! Pour ne pas amplifier le mal et surtout trouver des solutions et se présenter à Kerlabo avec une voiture compétitive, Laurent Chartrain a fait l’impasse sur l’épreuve de Châteauroux. Après ce passage au « purgatoire » obligatoire, Laurent Chartrain se prépare pour revenir à Kerlabo avec un coeur et une volonté gros comme « ça » !
Laurent Chartrain Photo : Didier Rodrigue |
Serge Duquesnoy : « Bon, c’est pas vraiment la joie de rester comme ça à la maison pendant que les copains s’amusent. Comment as-tu vécu cette trêve forcée ? »
Laurent Chartrain : « Même s’il faut être un peu philosophe et essayer de ne pas trop y penser, dans ma tête je n’ai fais que ça. Mais il fallait bien se résoudre à déclarer forfait car il était impossible que je puisse disputer cette épreuve de Châteauroux dans de bonnes conditions avec une auto qui pouvait me lâcher dès les essais libres. J’ai la « rage » mais il y aura obligatoirement des jours meilleurs. »
SD : « Peux tu nous expliquer en quelques mots de quel mal souffre cette Clio WRC qui semblait pourtant bien née ? »
Laurent Chartrain : « A Faleyras, cela se passait au niveau de la boîte ! A Lunéville, j’ai mis un turbo dans le « sac ». A Lavaré, j ‘ai fais un joint de culasse et j’avais très peur pour le bloc moteur. Avec Optimum Racing nous avons donc pris la sage décision de ne pas aller à Châteauroux pour faire un bilan complet et surtout réparer les dégâts pour être présent à Kerlabo avec une auto compétitive. »
SD : « Ton passage en D1 doit être difficile à digérer d’autant que tu passes plus de temps sous la voiture et dans le capot avec les mécanos et sur le bord de la piste à regarder les autres qu’à piloter. Cela doit être très frustrant non ? »
Laurent Chartrain : « Je savais, en m’attaquant à cette division, que rien ne serais facile. Les mécaniques sont très complexes et cela n’a absolument rien a voir avec ce que j’avais connu jusqu’à présent. Pour l’instant, je tire tout de même un bilan assez bon car même si j’ai peu roulé, je me suis fais voir au niveau des meilleurs. Je suis certain que cette Clio WRC me donnera des satisfactions avant la fin de cette saison. »
SD : « Si vous deviez revenir en arrière, seriez vous toujours un adepte de cette Clio WRC ? »
Laurent Chartrain : « Tout est une question de budget. Bien sûr, avec des « si » il est possible de tout faire… et de tout acheter ! Mon budget et celui de mes partenaires que je tiens encore à remercier ne me permettaient pas d’envisager l’achat d’une grosse WRC. Philippe Chanoine m’a fait une bonne offre pour une bonne auto. Certes, elle n’est pas d’une dernière génération mais je reste persuadé que l’auto est bonne et que nous devrions récolter le fruit de notre travail très prochainement. »
Serge Duquesnoy